Introduction
De façon résumé, cette annexe vous donne un aperçu des possibilités au niveau des bateaux et leurs utilités, des indications sur leur armement, les différents pavillons et leurs significations. Un encart sur la vie à bord d'un navire (d'une frégate pour l'exemple) a également été rajouté. Enfin, vous trouverez à la fin quelques liens complémentaires.
Les différents navires
Vaisseau de ligne : Les vaisseaux constituent le corps de bataille de la flotte et portent de 50 à 120 canons, répartis dans leurs flancs sur deux ou trois ponts couverts et sur les gaillards. Certains peuvent être placés en chasse (vers l'avant) ou en retraite (vers l'arrière). En unité de guerre, ils combattent généralement en ligne de file ou, en plus petit nombre, protègent les convois de navires de commerce. Les vaisseaux de ligne sont séparés en quatre rangs en fonction du nombre de leurs pièces (volume tonneau et nombre de canons). Leur équipage peut atteindre 1200 hommes (pour des vaisseaux ne dépassant pas une petite soixantaine de mètre de long).
Frégate : Les frégates possèdent de 20 à 60 canons sur un seul pont et les gaillards. Elles sont plus petites, plus manœuvrières et meilleures marcheuses que les vaisseaux de ligne. Celles-ci peuvent accompagner les escadres (groupes de navires de guerre) pour les éclairer et assurer leurs transmissions, mais aussi protéger les navires marchands ou les pourchasser en groupe ou solitaires.
Corvette : Plus petites et fines que les frégates, les corvettes possèdent moins de 20 canons en batterie. Rapides et discrètes, elles sont généralement utilisées pour repérer l'escadre ennemie au loin, mais peuvent également servir pour l'instruction au sein de l'armée.
Brûlot : Ce sont de vieux bâtiments accompagnant les escadres et contenant des artifices explosifs ou incendiaires. Ils peuvent être utilisés en pleine mer ou contre les ports. Leur rôle est d'être précipités et accrochés aux vaisseaux ennemis à détruire puis incendiés et abandonnés par leur équipage qui s'échappe en canot.
Avisos, cotres, bricks, goélettes : Petits navires de un à deux mâts avec quelques canons, leur rôle principal est de porter rapidement des messages ou des personnalités.
Les opérations côtières et les ports requièrent encore d'autres types de navires comme des gabares, des chaloupes, des petites galères...
Sources : Le Grand Livre de la Marine par Didier Decoin. L'armement
Les gros canons servent à défoncer les murailles de la coque des navires ennemis, véritable blindage de bois atteignant parfois un mètre d'épaisseur. Même quand le boulet ne transperce pas le bordé, une quantité d'éclats de bois très dangereux balaie les batteries adverses. Avec des boulets ramés ou chaînés, le tir peut parfois démâter l'adversaire, procédé dont les français se font une spécialité.
Les canons de petits calibres sont préférés pour leur précision. On les emploie notamment en chasse (avant) et en retraite (arrière), pour prendre en enfilade les navires poursuivants ou poursuivis. Si les bordés sont extrêmement épais, la structure longitudinale des vaisseaux est beaucoup plus légères et ces boulets peuvent la traverser de part en part, causant des pertes importantes.
Sources : Le Grand Livre de la Marine par Didier Decoin. Le pavillon
L'usage d'un drapeau est réglementé et doté de normes acceptées par toutes les nations maritimes :
- La marine ne porte pas de drapeau mais un pavillon national.
- Un navire vaincu baisse son pavillon.
- Un commandant qui veut se battre jusqu'au bout sans que son équipage se rebelle pour se rendre va clouer son pavillon au mât afin qu'il ne puisse pas être baissé.
- Un pavillon à mi-drisse (à mi-distance du mât) est signe de deuil.
- Le pavillon rouge est signe de combat.
- Le pavillon blanc est signe de paix.
- Le pavillon noir pour signaler une mutinerie.
- Le pavillon noir et tête de mort appartient aux pirates pour indiquer aux navires de se rendre sans combattre.
- Le pavillon rouge et tête de mort appartient aux pirates pour indiquer aux navires que le combat serait sans merci.
- Un salut entre navires se fait en abaissant le pavillon et en le hissant ensuite.
Sources : www.pirates-corsaires.com La vie à bord d'une frégate
La nourriture : Les provisions embarquées correspondent à environ 6 mois de vivres. Les denrées périssables sont stockées dans le sel pour mieux les conserver et les protéger du manque d’hygiène.
Les portions par personnes étaient restreintes pour économiser les denrées à bord. Sept matelots, assis par terre, se partageaient un plat composé souvent de viandes salés (bœuf, pieds de cochon ou encore du lard) et de légumes secs ou d’un peu de riz.
À l’inverse, du côté des officiers, dans le carré de l’état-major, la cuisine était plus raffinée. Il y avait au menu du pain, des pâtisseries, de belles volailles fraîches, des vins de grands crus…
L’hygiène : Pas d’eau douce ni de savon (très coûteux à l’époque), une humidité permanente, une proximité forcée, des corvées éprouvantes, une nourriture inapte : en mer, tout s’alliait pour faire de l’hygiène quelque chose de rare.
Les marins à bord utilisaient comme toilettes un banc d’aisance situé à chaque bord à l’avant du navire et à l’aplomb du mât de beaupré. Cet endroit ouvert et rudimentaire était donc soumis aux intempéries.
Le commandant et les officiers, d’origine nobles, avaient une hygiène bien plus élaborée.
Le couchage : Les matelots étaient divisés en 2 catégories : les tribordais et les bâbordais. Pendant que les uns vaquaient à leurs occupations, les autres étaient au repos et vice-versa, c’est le principe des quarts. Prendre « son quart » signifiait reprendre son poste pendant 4 ou 6 heures de jour comme de nuit. Cette organisation permettait ainsi d’avoir en permanence une veille sur le navire et de désencombrer les ponts pour des manœuvres plus faciles.
À l’écart de l’équipage , les officiers avaient à leur disposition des couchettes à l’arrière du faux-pont.
Le commandant est le seul qui pouvait posséder une cabine vraiment isolée et préservant l’intimité avec une véritable literie.
Les commandants et les officiers avaient à leur disposition du personnel pour se charger de leur vaisselle ou de leur linge en permanence.
Les distractions : La vie à bord est dictée par les conditions de mer et rythmée par la succession des quarts, mais lorsque le vent fait défaut les périodes de calme peuvent durer des jours. Ainsi, pour oublier leurs conditions de vie rudes et conjurer les démons, les marins s’occupaient de plusieurs façons : Tatouage, pêche, jeu des osselets, musique et chant...
Punitions à bord : - Les coups de garcette (sorte de fouet avec des lanières plates en corde) étaient le premier châtiment, souvent administré par le maître d’équipage (le bosco). Les punis pouvaient recevoir une centaine de coups.
- La cale : En cas de vol, on précipitait plusieurs fois à la mer, le matelot pieds et poings liés. Il était retenu au bateau par une simple corde.
- La mise aux fers : Au pain sec et à l’eau, le coupable (ivrogne ou bagarreur) était attaché par les pieds à une barre métallique pour une durée variable.
- Pour les pilleurs, les incendiaires ou les meurtriers, la sanction pouvait aller jusqu’à la peine de mort souvent par pendaison.
Les coupables étaient également marqués au fer rouge d’ une ancre de marine. C’est ce que l’on appelait « la flétrissure ». Cela permettait d’identifier une personne ayant commis des délits graves.
Sources : La vie à bord de la frégate l'Hermione par Didier GEORGET Ressources externes complémentaires
Le langage du marin. Des définitions assez complètes qui peuvent vous être utiles si vous voulez glisser quelques mots techniques ou des expressions dans vos RPs. on y trouve également des indications sur la force du vent et de la mer :
http://voilejmh.free.fr/voile/langage_marin.htm##mer La vie à bord d'un 74 canons. Bien que ce navire date plutôt de la fin du XVIIIème siècle, il peut vous apporter une vision plus précise d'une existence sur les flots. L'ensemble est très bien mené et schématisé. N'hésitez pas à y faire un tour, on peut y apprendre beaucoup de choses aussi bien sur le bateau, l'équipage que le matériel !
http://www.musee-marine.fr/programmes_multimedia/vieabord/